Mercredi 5 – 18h
Présentation d’un nouveau et vilain canard
et d’un imagier trilingue.
Le Vilain petit canard (journal pour tous et toutes de dix à quatorze ans et demi jusqu’à l’infini), a éclos en septembre avec des bandes dessinées absurdes, un dossier antisexiste, une blague juive à la sauce corse, une enquête écologique sur les «algues qui puent»… et, ô allegresse, le n°2 vient de sortir !
Gastronomie cannibale (dans le feuilleton mythologique «histoires grecques») et recette du gaspacho de betterave, bandes dessinées à lire à l’envers, Hokusaï, Fred, Leonard de Vinci, la reine d’Angleterre, un moule à gaufres, un poster sens dessus dessous … On trouve tout, dans ce canard ! Sans oublier un serpent géant qui nous parle d’espace public, la lutte contre Veolia racontée par deux jeunes groisillonnes, tout ou presque sur la vie sur Terre, un étonnant conte dans lequel une belle princesse est enlevée par un beau cavalier, et un poème pour donner un baiser.
Passerelle, l’imagier trilingue , lui, a été dessiné par les enfants des bidonvilles de l’Essonne. Le projet a été lancé à l’été 2013, durant une colonie de vacances pour une trentaine d’enfant du bidonville. Depuis, les enfants ont connu deux expulsions et des semaines d’errance. Aujourd’hui certains se sont réinstallés dans un bidonville à Ris-Orangis, d’autres habitent des hôtels sociaux. Dans ce contexte, l’imagier a été pensé comme un acte de transmission de ce qui est indestructible : le temps passé ensemble et les précieux savoirs récoltés pendant ce temps-là.
Vendredi 7 – 19h30
Présentation du premier numéro de la revue Jef Klak : Marabout
Jef Klak, c’est une revue papier, un site internet, un journal mural, un disque de création sonore… Le site et la revue papier répondent à des rythmes propres, avec des contenus inédits et spécifiques sur chaque support : aussi trouverez-vous un tout autre univers en vous procurant la revue papier.
Le numéro 1, intitulé Marabout est disponible en librairies dès le 18 septembre 2014 (304 pages en couleur, 16 euros). Le numéro 2, Bout d’ficelle, sortira en avril 2015.
Mercredi 12 – 19h00
Présentation de La santé mentale. Vers un bonheur sous contrôle, paru à La Fabrique. En présence de l’auteur Mathieu Bellahsen.
Comment la santé mentale, idée progressiste de la psychiatrie d’après-guerre, s’est-elle transformée en outil de normalisation et de contrôle? Dans les années 1980, une neuropsychiatrie « scientifique » a ouvert la voie au discours gestionnaire : il s’agissait désormais de classer, de gérer, d’évaluer. Pour cela, la notion de santé mentale est devenue un opérateur essentiel, car, selon un rapport officiel, « la mauvaise santé mentale coûte à l’Union européenne de 3 à 4% du produit intérieur brut, à la suite d’une perte de productivité ». La pression de l’industrie pharmaceutique, le rôle dominant des neurosciences dans la recherche, la dévalorisation systématique de la psychanalyse, toute cette dérive fait de » la santé mentale pour tous » une nouvelle norme, un outil dans la gestion néolibérale des populations. Le « complet bien-être », le bonheur sous contrôle, telles sont les visées que sous-tend le terme faussement rassurant de santé mentale.
Samedi 22 – à partir de 15h
Mascarade,
fête de soutien aux Scotcheuses à la Parole errante
Entre autres incroyables choses :
La projection de « Sème ton western », réalisé à la ZAD de Notre-Dame-des-Landes
Et les concerts d’Enfance sauvage et de Jenny.
contact : scotcheuses@riseup.net
Mercredi 26 – 18h30
Présentation d’Archives 02, deuxième livre photographique d’ Adel Tincelin sur la rénovation urbaine en Ile-de-France.
Le projet des Archives est né suite aux émeutes de 2005 et 2007, du constat de l’invisibilité sans cesse reconduite des quartiers de grands ensembles, de l’absence de travail photographique systématique sur la rénovation urbaine engagée depuis 2004 et d’un désir personnel de comprendre les enjeux de cette invisibilité.
La présentation du livre sera l’occasion de discuter plus généralement de notre rapport à l’espace. Rénovation subie, quartiers défigurés, personnes déplacées, la photo nous montre ce que nous voyons tous les jours.
Les deux livres sont librement consultables sur www.habitees.fr