Jeudi 4 – 19h
Écoute collective des deux premiers épisodes de
« Nucléaire, la fabrique de l’oubli »
Ce projet est né après la lecture de Oublier Fukushima , d’Arkadi Filine et de La supplication, Tchernobyl, chronique du monde après l’apocalypse , de Svetlana Alexeievitch.
À la lecture de ces livres, le sentiment que 25 ans après “quelque chose” se rejouait prenait à la gorge. Après le 11 mars 2011, nous étions gavés d’une bouillie d’informations sur la situation à Fukushima.Et puis très vite, comme toujours, au milieu du flot continu des nouvelles, le drame japonais est devenu obsolète.
La catastrophe de Fukushima est toujours en cours, celle de Tchernobyl aussi. Au travers d’autres lectures, il est très vite apparu que le désastre du nucléaire n’était pas que celui des catastrophes, mais bien celui de la routine de la société nucléaire et de la façon dont nous nous en accommodions.
Est née alors l’envie de partager ces textes et d’y réfléchir collectivement. Un petit groupe s’est créé avec le projet de concevoir un document radiophonique.(…) »
Issus du blog : http://lafabriquedeloubli.noblogs.org/
Épisode 1 : « La bombe Hiroshima Nagasaki »
Épisode 2 : « premiers essais, premiers accidents »
Nous essaierons d’écouter les épisodes de la série à raison de deux épisodes par mois le premier jeudi de chaque mois.
Lundi 8 – 18h
Ateliers de réflexion/déconstruction
autour de la psychiatrie et son monde.
Certain-e-s ont fait l’expérience de la psychiatrie de la place de patients, de professionnels, ou encore de familles de « psychiatrisé-e-s »… Chacune de ces expériences vécues véhiculent des discours souvent critiques et très hétérogènes, en fonction de la place de celui qui le tient. D’une manière générale, ce champ reste flou et inconnu à une large partie de la population. Or, « le trouble psychique »nous concerne tous et toutes dans la mesure où la souffrance et le mal-être sont aussi les lots de toute vie humaine, et qu’en ce sens il renvoie à des questions fondamentales : qu’est-ce que la folie ? Doit-on la soigner ? Qu’est-ce qu’implique « la réinsertion » dans le monde des normopathes ?
Il nous parait également intéressant de nous interroger sur les origines et les fonctions de cette volonté actuelle de tout « pathologiser » et d’ainsi ériger nos émotions négatives, constituantes de l’être humain, comme des maladies à éradiquer. Plus largement, cela amène à s’interroger sur la tendance actuelle à normaliser les comportements, à lisser les personnalités, par le biais d’institutions comme la psychiatrie, l’école ou la famille, ou plus largement par la doxa néolibérale, afin d’homogénéiser et surveiller la population. Gommer ainsi les hétérogénéités risque d’annihiler la réflexion dans la mesure où c’est de la différence, des divergences de chacun, que va pouvoir naître le débat et le début des questionnements.
Le but de nos ateliers/discussions est ainsi de pouvoir se rencontrer, avec notre singularité et histoire personnelle, autour de thèmes tels que la psychiatrie,le soin, le mal-être, l’impact de la socialisation et de l’éducation « genrée » sur notre parcours d’adulte, et de faire converger nos idées et représentations, afin de se réapproprier ces questions fondamentales. Cet échange pourra se faire grâce au support d’articles, d’écrits, de films, d’intervenants, mais surtout à travers la richesse et la diversité de nos parcours,et les représentations qui y sont liées.
Nous vous invitons donc nombreux-ses à cette première rencontre, pour échanger sur nos propositions, nos envies, nos questionnements… Ce rdv est ouvert à tous et toutes, et pas que à des professionnel-le-s, ni à des spécialistes en psy : laissez vos bagages à l’entrée, ou apportez-les pour confronter leur contenu !
Jeudi 11 – 19h
Soulèvement au Burkina Faso et rôle de l’État français
Le peuple du Burkina Faso s’est soulevé fin octobre pour s’opposer à la réforme de la constitution qui aurait permis au président Blaise Compaoré de se présenter une nouvelle fois. Finalement, cette insurrection a chassé le dictateur du pouvoir qu’il occupait depuis 1987, depuis l’assassinat de Thomas Sankara.
Le dictateur a toujours été soutenu par l’État français: du silence complice sur les crimes et manipulations qui lui ont permis de se maintenir au pouvoir pendant 27 ans, à une intense campagne française de réhabilitation de Compaoré pour vendre l’image d’un médiateur et d’un faiseur de paix dans la région. Depuis toujours, le régime bénéficie de la coopération militaire et policière tricolore, la France y dispensant son « savoir-faire en maintien de l’ordre ». Lors de ses derniers instants au pouvoir, ce sont les forces spéciales françaises qui ont mené sont exfiltration, mettant le dictateur à l’abri de la justice dans son pays.
Cette soirée permettra de discuter de ce soulèvement et de la coopération française avecles régimes de ses anciennes colonies en présence de Mathieu Lopes de l’association Survie et de Lila Chouli, universitaire spécialiste des mouvements sociaux au Burkina Faso.
Vendredi 12 – 20h00
Concert
Musique indienne traditionnelle
Deux musiciens du groupe Irshad Ali Qawwali Party enflammeront la librairie au son des tablas, des ragas, du sitar et de l’harmonium. Arrivés récemment à Montreuil ces musiciens professionnels se produisent dans les plus grandes salles du monde (Londres, Jaipur, Calcutta, Paris) et donc nécessairement au café Michèle Firk de Montreuil !
Samedi 13 – 19h
Projection de Mise à nu, un documentaire sur les modèles vivants
suivi d’une rencontre avec un collectif de modèles en lutte.
Corinne Espagno nous présentera son documentaire sur le métier de modèle vivant. Au travers de témoignages, il aborde un métier mal connu qui, loin d’être uniquement alimentaire, est souvent une activité choisie et revendiquée pour son rapport priviliégié au corps, à l’instant et à l’art.
La soirée sera suivie de la rencontre avec la Coordination des modèles d’art, actuellement en lutte pour défendre le statut de modèle vivant. Elle œuvre pour la reconnaissance et la valorisation du métier de modèle. Créée sous forme d’un collectif d’une dizaine de modèles professionnels, son réseau regroupe actuellement près de 300 modèles des pays francophones (France, Belgique, Luxembourg, Suisse, Québec). Elle met également à disposition un site à propos de la santé et propose de la documentation, des fiches pratiques et des rencontres à propos du métier.
Jeudi 18 décembre, 19h30
Lecture par Omar Youssef Souleimane
de ses poèmes parus à L’Oreille du Loup
« Aujourd’hui, c’est le jour des graines de l’alphabet
Que le vent a apportées de l’Est
C’est le jour du goût des dattes sur tes doigts
Et des larmes de joie qui brillent du vif éclat des civilisations
À l’image de mon cœur qui luit dans le grain de beauté sur ton épaule »
Né en 1987 à Qutayfet (Syrie), Omar Youssef Souleimane est journaliste et poète. Recherché après avoir participé aux manifestations de 2011, il entre en clandestinité avant d’obtenir l’asile politique en France en 2012. Il nous proposera une lecture de quelques pièces de son dernier recueil de poèmes, La mort ne séduit pas les ivrognes, paru chez L’Oreille du Loup en 2014.
Vendredi 19 – 19h30
Frédéric Danos fait la cuisine,
et Sarah Chaumette lit ses recettes
Parfois, il arrive que Frédéric Danos envoie des emails comme d’autres des bouteilles à la mer, des emails qui disent par exemple :
les brins de sarriette cuits vapeur cinq minutes avec le filet de lieu noir pour fondu d’échalote aux pousses de fèves – attends! tu vas trop vite –, je les ai posés sur le bord de l’assiette pour ne jamais savoir
Comme ça, sans majuscule ni point final, sans un bonjour, ni un au revoir, ni rien.
D’autre fois, ses trouvailles culinaires, il les met dans une revue, le Tigre. D’autre fois encore, il en fait un livre. L’année dernière, par exemple. Le livre s’appelle Cuisine domestique ; il est publié au Tigre qui n’est pas qu’une revue. Vendredi 19 décembre, il viendra le présenter à la librairie Michèle Firk. Il cuisinera quelque chose pour l’occasion et Sarah Chaumette lira une sélection de ses recettes-poèmes.
samedi 20 – 18H
« 1920, grève ou crève »
compagnie Catamavra
« 1920, grève ou crève » est un « témoignage théâtral » concernant une famille ouvrière de Périgueux qui participa à la « grande grève » des cheminots du Paris-Orléans (P.O.) en 1920.
Le contexte social et politique est évoqué en permanence et les propos reposent sur des souvenirs familiaux ainsi que sur les publications historiques et archives dont nous avons eu connaissance.
« 1920, grève ou crève » se veut aussi un hommage au prolétariat, à tous les cheminots qui luttèrent, aux révolutionnaires dans leurs rangs et à une famille ordinaire et particulière cependant…
2015 – à venir
Présentations
– Villes contestées paru aux Prairies Ordinaires
– Graffiti Baladi. Street Art et Révolution égyptienne
– Revue An 02
Soirées mensuelles
– Réflexion/déconstruction Anti-psy
– Nucléaire, La Fabrique de l’oubli, épisodes 3 et 4 le 8 janvier, épisodes