Jeudi 16 – 18h30
« Paris est grand de sa banlieue »
Discussion autour de « De la banlieue rouge au Grand Paris » (ed. La Fabrique) avec son auteur Alain Rustenholz.
Alors qu’en 2016, la métropole du Grand Paris regroupera la capitale et les trois départements adjacents, Alain Rustenholz visite l’histoire de 24 communes encerclant Paris, 24 qui avaient voté Front populaire aux élections de 1936, et qui formaient par leurs usines, leurs centrales électriques, leurs incinérateurs, et leurs Habitation à Bon Marché (HBM) pour les ouvriers la ceinture rouge du communisme municipal autour de la capitale.
Alors qu’en 2016, la métropole du Grand Paris regroupera la capitale et les trois départements adjacents, Alain Rustenholz visite l’histoire de 24 communes encerclant Paris, 24 qui avaient voté Front populaire aux élections de 1936, et qui formaient par leurs usines, leurs centrales électriques, leurs incinérateurs, et leurs Habitation à Bon Marché (HBM) pour les ouvriers la ceinture rouge du communisme municipal autour de la capitale. Précisons que toutes les mairies n’étaient en vérité pas tenues par le PCF, et chaque chapitre du livre, consacré à l’une des communes, raconte les réalités politiques et toutes les histoires des frontières d’avec Paris, autant que celles entre riches et pauvres ou encore celles imposées par une voie ferrée ou un aménagement urbain.
A lire l’histoire qu’il retrace, la transformation de la ville, sa « gentrification », efface (sauf à quelques traces éparses) le Paris ouvrier des banlieues populaires. Nous discuterons de comment hériter et se rapporter à ce passé alors que le Grand Paris impose ses grands projets.
Mardi 21 – 19h30
Atelier de réflexion/déconstruction autour de la psychiatrie et son monde.
Nous accueillerons ce mardi Jean-Luc Swertvaegher, psychologue clinicien au Centre Georges Devereux.
« Que se passe-t-il quand les psy se retrouvent face à des patients qui refusent d’adhérer à leurs théories – ou plus précisément qui refusent de se soumettre à ce à quoi les obligeraient les théories psy ?[…] Quand les psy, après avoir échoué à convaincre leurs patients, que pour leur bien, il serait nécessaire que ces derniers acceptent de «changer ce qu’ils ont dans la tête », se retrouvent finalement contraints d’être ceux qui devraient « changer ce qu’ils ont dans la tête » ? Que devient la psychothérapie quand elle s’adresse à des humains dont la construction évolue sans cesse du fait de se réaliser en prise directe avec des opérateurs high-tech de transformation du monde alors que la construction des psy est armée par des théories qui, elles, exigent que le monde reste peuplé par des êtres dont le fonctionnement aurait été défini une fois pour toutes ?… »
Jean Luc Swertvaegher
Jeudi 23 – 19h30
Rencontre autour du n°7 de la revue l’An 02 consacré à « l’altercapitalisme », en présence de l’équipe de coordination du dossier et de Nicolas Marquis, auteur du texte « Se changer soi pour changer le monde » sur le développement personnel.
Peut-on se plaindre de récupération ? D’un côté, le capitalisme, parce qu’il repose sur le principe commercial d’une offre conçue pour satisfaire la demande, s’inspire fréquemment de ceux et celles qui le contestent pour renouveler sa production et ses structures. Mais de l’autre, la société actuelle, par les valeurs qu’elle véhicule, travaille aussi les imaginaires, y compris ceux des contestataires. De sorte que beaucoup d’entre elles et eux se placent d’emblée sur le terrain de ce qu’ils prétendent combattre… quand ce ne sont pas leurs « alternatives » qui constituent le laboratoire où se forgent les nouveaux outils du capital ! Consomm’action, ateliers autogérés, économie du partage, thérapies parallèles, agriculture bio et du participatif à tous les étages. De fait, aujourd’hui, les « alternatives » pullulent, mais sans que le système change réellement. Le capitalisme contemporain turbinerait-il au courant alternatif ?
Vendredi 24 – 19h30
Soirée d’information sur le campement politique de Bure du 1er au 10 août
Un campement politique se tiendra du du 1er au 10 août à Bure – où se construit un projet international d’enfouissement de déchets radioactifs.
L’information a commencé à circuler et un infotour s’est mis en route à travers le pays et au-delà pour présenter le projet et discuter des enjeux de cette rencontre. Né il y a plus d’un an de la volonté de dépasser les problématiques du nucléaire et des zad, mais aussi de réagir au sommet sur le climat qui se tiendra à paris fin 2015, cette rencontre veut être unmoment de réflexion de fond sur toutes les luttes qui nous animent, pour s’organiser sur le long terme face à des logiques économiques et sécuritaires toujours plus écrasantes. C’est dans le cadre de cet infotour que cette soirée d’information aura lieu à la librairie Michèle Firk.
Jeudi 30 – 19h30
La fabrique des armes de la police
Matraques perfectionnées, flashball, LBD40, grenades de désencerclement, grenades assourdissantes et aveuglantes, canons à sons et canons à eau, le nombre et la violence des armes du maintien de l’ordre ont plus que doublé ces 20 dernières années. Les tenues ignifugées de la gendarmerie par exemple ont tout juste 20 ans, elles ont été adoptées en 1994 après une importante manif de pêcheurs à Rennes. Quand au flashball, il équipe les troupes policières depuis 1995. Ces derniers mois, de nombreuses manifs, rassemblements, et procès attaquaient la violence des armes de la police.
Cette soirée est l’occasion de présenter de nouveau ces armes, mais plus particulièrement dans quelles conditions et où elles sont fabriquées. Leur expansion repose évidemment sur toute une industrie, un peu partout en France, qu’il s’agit de rendre visible. On discutera plus largement de comment et pourquoi l’on pourrait s’opposer à ces fabriques de l’armement policier.